Influenza aviaire hautement pathogène : professionnels et particuliers, soyez vigilants!

Mis à jour le 24/10/2023
Influenza aviaire hautement pathogène : professionnels et particuliers, soyez vigilants!

En réponse à la progression rapide du virus de l'influenza aviaire en France et en Europe, le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a placé l'ensemble du territoire métropolitain en risque « élevé » le 10 novembre 2022. Des mesures renforcées sont applicables sur tout le territoire national pour les professionnels et les particuliers détenteurs de volailles.

L'influenza aviaire, c'est quoi ?

L’influenza aviaire est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, une maladie pouvant aboutir rapidement à la mort.
L’influenza aviaire fait partie des dangers sanitaires dont la déclaration à l'administration est obligatoire.
Le virus est transmissible à toutes les espèces d'oiseaux, domestiques ou sauvages : tous les oiseaux sont sensibles à l'influenza aviaire, mais la surveillance porte principalement chez les palmipèdes (oies, canards, cygnes), les gallus (poules, poulets, coqs, dindes, pintades, etc.), mais aussi chez les rapaces et les échassiers.
Lors des précédentes épizooties (épidémies), les formes graves se traduisaient par une atteinte importante de l'état général des oiseaux ; les symptômes étaient respiratoires, digestifs ou nerveux, ou simplement une perte d'appétit.

La situation en Europe et en France

Lors de la crise 2021-2022 et à la date du 23 juin 2022, la France comptait 1 378 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage, 72 cas en faune sauvage et 35 cas en basse-cours. Le département de la Charente a été touché par deux foyers en mai 2022 dans des élevages de canards du sud du département.
Depuis le 1er août à la date du 8 novembre 2022, 49 foyers en élevage sont confirmés en France. Les cas en basse-cour et dans la faune sauvage sont également nombreux et en augmentation. Dans un contexte marqué par une persistance inédite du virus dans l’environnement et une forte activité migratoire d’oiseaux sauvages, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention pour éviter la contamination des élevages de volailles.
Par conséquent, l’ensemble du territoire national a été placé le 10 novembre 2022 en risque « élevé ».

Quelles sont les mesures et bonnes pratiques à mettre en place ?

Les mesures suivantes s’appliquent depuis le 10 novembre 2022 dans tout le département de l’Ardèche à tous les détenteurs professionnels mais aussi aux particuliers :

En élevage à finalité commerciale ( affichette du ministère):
• mise à l’abri de toutes les volailles et protection de leur alimentation et abreuvement ;
2 possibilités de mise à l’abri :
◦ soit en bâtiment fermé
◦ soit sur parcours réduit (500m2 pour 1000 volailles), après constat par le vétérinaire sanitaire de problème de bien-être animal et autorisation de la DDETSPP.
• interdiction de rassemblements d’oiseaux (exemples : concours, foires ou expositions) ;
• obligation de bâcher les camions transportant des palmipèdes de plus de 3 jours.

Pour les élevages à finalité non commerciale (basse-cours) ( affichette du ministère) : mise à l’abri de toutes les volailles et oiseaux captifs ; la mise à l’abri consiste à claustrer ou à protéger par des filets.
Pour les activités cynégétiques (chasse) :
• autorisation de transport et utilisation d’appelants pour les détenteurs de catégorie 1 uniquement (détenteurs avec moins de 15 appelants) ;
• mouvements des gibiers à plumes soumis à conditions (examen clinique, dépistage virologique des anatidés) ;
• remise en nature du gibier à plumes anatidés interdite.
Pour les parcs zoologiques : vaccination obligatoire dans les zoos des oiseaux ne pouvant être mis à l’abri.

Pour les pigeons voyageurs : interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France jusqu’au 31 mars.

Que faire en cas de suspicion dans un élevage ou une basse-cour ?

En cas de mortalité ou de signes cliniques évocateurs en élevage ou en basse-cour, les détenteurs d'oiseaux doivent contacter en premier lieu leur vétérinaire. De même, si des changements sont remarqués sur le comportement ou la consommation en eau et aliment des oiseaux.
Il convient de contacter ensuite, sans délai, la direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations : standard : 04 75 66 53 00, en dehors des horaires d’ouverture (soirs et week-ends) et en cas d'urgence, astreinte préfecture : 04 75 66 50 00.
En cas de mortalité signalée dans la faune sauvage, il faut contacter l'office français de la biodiversité au 04 75 64 62 44 dans le cadre du dispositif de surveillance SAGIR renforcé.

Quel impact sur la consommation des produits ?

L'influenza aviaire n'est pas transmissible à l'homme par la consommation de viandes de volailles, œufs, foie gras, etc. : les consommateurs peuvent continuer à acheter, cuisiner et consommer ces produits sans risque.

La DDETSPP se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

DDETSPP de l’Ardèche
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