Retour en images sur l’exercice de sécurité civile - Plan NOmbreuses VIctimes (NOVI)

Mis à jour le 17/06/2019

Un exercice de sécurité civile, plan NOmbreuses VIctimes (NOVI), s’est déroulé sous l’autorité du préfet, Françoise SOULIMAN.

 

L’exercice organisé ce 13 juin 2019 à Saint-Priest et Privas avait pour objet de tester la mise en œuvre des dispositions ORSEC-NOVI-Attentat à dominante NRBC-E (arme nucléaire, radiologique, biologique et chimique ou explosive) ainsi que les dispositions du plan blanc. Il s'agit de s’assurer de la bonne préparation de tous les intervenants en matière d’alerte, d’identification des victimes, d’efficacité de la chaîne de commandement et du réseau de communication spécialisé et de secours aux victimes. Il s’agit également de vérifier in situ les marges de progrès éventuelles qui pourraient renforcer en situation réelle, la coordination des services et l’efficacité des interventions.


Le scénario retenu était le suivant : deux individus armés et munis d'un pulvérisateur comprenant un produit chimique pénètrent dans une salle polyvalente durant une assemblée des étudiants de l'IFSI. Ils tirent et pulvérisent leur produit sur plusieurs personnes présentes avant d'en libérer certaines.


Le centre opérationnel départemental (COD) est activé et les services déployés sur le terrain en temps réel. Un poste de commandement opérationnel (PCO) est établi sur le site.


Plus de 450 acteurs mobilisés sur cet exercice : 120 pompiers, 145 personnels de santé, 40 policiers, 80 gendarmes, 25 militaires de l'armée de terre, 10 agents de la préfecture, 7 membres d'associations de sécurité civile et 30 étudiants de l'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI)


Les objectifs de l’exercice sont :
tester le schéma d’alerte
entraîner les équipes à traiter les victimes contaminées, en respectant les procédures relatives à la décontamination, y compris le sas inter services
tester la chaîne de décontamination fixe du SAMU Service d'aide médicale urgente au Centre Hospitalier de Privas
tester la coordination inter-services

Le rôle des acteurs :
Le préfet : direction des opérations de secours assisté du centre opérationnel départemental (COD) qui veille à la coordination des actions de secours et à la communication vis à vis du public.
Gendarmerie : mise en œuvre du périmètre de sécurité, gestion de la circulation, sécurisation du transport des blessés.
Armée : des militaires de l'armée de terre spécialisés dans le domaine NRBC, en appui des forces de sécurité intérieure
SDIS (sapeurs-pompiers) : commandant des opérations de secours (COS) sur le terrain, première prise en charge des victimes.
SAMU : prise en charge médicale des victimes.
Agence régionale de santé (ARS) : interface avec le SAMU Service d'aide médicale urgente et les établissements de soins, activation des plans blancs des hôpitaux.

Les fausses victimes (appelées « plastrons ») étaient jouées par des élèves de l'institut de formation en soins infirmiers de Privas. Des associations de sécurité civile étaient également présentes.

Le plan NOVI :
Le plan destiné à porter secours à de nombreuses victimes, dénommé "Plan NOmbreuses VIctimes" prévoit les procédures de secours d’urgence et les renforts à engager en vue de remédier aux conséquences d’un accident catastrophique à effet limité entraînant, ou pouvant entraîner, de nombreuses victimes. Il détermine les moyens à affecter à cette mission ainsi que leur coordination.

Le plan NOVI est déclenché par le préfet du département, qui assure la direction des opérations de secours.

Ce plan vise à assurer la cohérence et la continuité de l’engagement des services appelés à intervenir.

La chaîne médicale s’appuie sur les moyens publics et privés concourant aux opérations de secours (SAMU, ambulances privées, …). Elle est mise en œuvre par le SAMU Service d'aide médicale urgente afin de faire face à l’accueil hospitalier de nombreuses victimes.

L’efficacité de ce plan repose sur :
la rapidité de la mise en place des moyens,
l’organisation rationnelle du commandement,
l’emploi des moyens suffisants et adaptés,
la coordination dans la mise en œuvre de ces moyens.


Le centre opérationnel départemental (COD) : un instrument de gestion de crise à disposition du préfet


Installé en préfecture, il regroupe l’ensemble des moyens humains et techniques (mur d’images, liaisons téléphoniques…) nécessaires à la conduite stratégique d’une crise. Il est activé par le préfet pour laquelle il constitue un outil de gestion en tant que directeur des opération de secours (DOS) et qui coordonne l’action des services de l’État dont il réunit les représentants ainsi que, en tant que de besoin, ceux du conseil départemental, d’autres collectivités et des établissements publics utiles.
Les membres du COD sont en lien direct avec les acteurs de terrain ce qui permet de suivre, de cerner au mieux la situation, afin de prendre les décisions adéquates. L’objectif est de mettre en œuvre une conduite stratégique de crise, jusqu’au retour à la normale.

Le poste de commandement opérationnel (PCO)

Il s’agit d’un PC déporté à proximité du lieu de l’événement mais hors de la zone à risques. Il est implanté généralement dans des locaux municipaux (Mairie, Gymnase) avec des moyens de télécommunication mobiles. Le membre du corps préfectoral alors chef du PCO devient directeur des opérations de secours (DOS). Il est chargé de coordonner les différents acteurs agissant sur le terrain.

Le poste médical avancé (PMA) Un véritable "hôpital de campagne"

Le poste médical avancé, véritable "hôpital de campagne" est constitué d’une équipe médicale (médecins de catastrophe, infirmiers expérimentés, cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP)) et de matériel médical conditionné afin d’être facilement transportable. Cette structure peut se déployer dans un lieu existant ou de manière autonome permettant une installation en pleine nature ou sur une autoroute.