Que faire en cas de grand froid ?

Mis à jour le 15/02/2016

Quelles sont les personnes à risque ? Comment prévenir les risques liés au froid ? Que faire si le froid vous atteint ? Consultez toutes les réponses à vos questions

Pourquoi parler des risques d’une vague de froid ?

Le grand froid, le vent glacé, la neige sont des risques météorologiques à ne pas négliger. Ils peuvent être dommageables pour la santé, surtout pour les personnes fragiles ou souffrant de certaines pathologies. Leurs effets sont insidieux et peuvent passer inaperçus. Il faut donc redoubler de vigilance en se protégeant personnellement et en veillant sur les personnes fragiles (personnes âgées, enfants, personnes précaires ou sans domicile). Chaque année des centaines de personnes sont victimes de pathologies provoquées par le froid.

Sont en cause :

  • Les maladies liées directement au froid telles que les gelures ou l’hypothermie, responsables de lésions graves, voire mortelles ;
  • L’aggravation de maladies préexistantes (notamment cardiaques et respiratoires) ;
  • Des effets indirects comme le risque accru d’intoxication au monoxyde de carbone due au dysfonctionnement d’appareils de chauffage (au gaz, au fioul ou au charbon) ou à une utilisation inappropriée d’un moyen de chauffage (chauffage d’appoint utilisé en continu) ou encore lorsque les aérations du logement ont été obstruées.

Qui est à risque ?

Le risque est plus marqué chez :

  • Les personnes âgées : La diminution de la perception du froid, l’altération des vaisseaux et de leur réactivité, la diminution de la masse musculaire rendent les personnes âgées vulnérables au froid. Les personnes âgées présentant des troubles cardiaques, une insuffisance respiratoire, une difficulté à faire face aux activités de la vie quotidienne ou souffrant de maladie d’Alzheimer ou apparentées sont encore plus à risque.
  • Les nouveau-nés et les nourrissons : leur capacité d’adaptation aux changements de température n’est pas aussi performante que celui d’un enfant ou d’un adulte pour lutter contre le froid. De plus, le très jeune enfant n’a pas d’activité physique lui permettant de se réchauffer et ne peut exprimer qu’il a froid.
  • Les personnes souffrant de certaines maladies : insuffisance cardiaque, angine de poitrine, insuffisance respiratoire, asthme, diabète, troubles neurologiques.

 

  • Enfin, les personnes à mobilité réduite, les sans domicile, les personnes en situation de grande précarité, les personnes non conscientes du danger et les travailleurs exposés au froid par nature.


Comment prévenir ces risques ?


Limitez au maximum les activités extérieures lorsqu’il fait froid


Si vous devez sortir :

adaptez votre habillement : couvrez-vous la tête car c’est une partie du corps par laquelle peut se produire jusqu’à 30% de déperdition de chaleur.

Pensez à vous munir d’un cache-nez pour recouvrir le bas du visage et particulièrement la bouche.

Afin de conserver la chaleur corporelle, évitez de vous découvrir les mains même momentanément et habillez-vous très chaudement. N’hésitez pas à porter plusieurs vêtements superposés.

Maintenez un certain niveau d’exercice régulier tel la marche, sans pour autant faire des efforts importants.


Remettez, si possible, tout voyage prolongé en automobile s’il n’est pas indispensable.


Si vous devez absolument vous déplacer en voiture, assurez-vous que vous pourriez faire face à une panne ou à une immobilisation prolongée sans assistance :

munissez-vous de nourriture et d’eau en quantité suffisante,

Prenez des couvertures (dont au moins une couverture de survie et des vêtements de rechange chauds) ainsi que votre traitement médicamenteux,

Assurez-vous que la voiture est en bon état de fonctionnement et pensez à faire le plein avant le départ.


Si vous êtes bloqués en voiture :

faites tourner le moteur 10 minutes toutes les heures,

entrebâillez la fenêtre pour éviter l’intoxication au monoxyde de carbone,

faites de temps en temps des exercices en bougeant les bras, les jambes, les doigts vigoureusement afin de maintenir une bonne circulation,

vérifiez que la neige ne bloque pas le tuyau d’échappement de votre véhicule. N’utilisez pas inutilement les phares de votre véhicule, pour éviter de décharger la batterie.


Redoublez d’attention envers les piétons qui ont souvent la vision gênée par les vêtements et le vent glacé.

 

À la maison :

maintenez la température ambiante à un niveau convenable y compris la chambre à coucher (minimum de 19 °C)

fermez les pièces inutilisées,

assurez-vous du bon fonctionnement des appareils de chauffage et de leur entretien auprès d’un professionnel avant de les utiliser. Ne surchauffez pas les poêles à bois ni les chauffages d’appoint à cause des risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone. Les chauffages d’appoint fonctionnant avec des combustibles (ex : kérosène, butane…) ou de camping sont à proscrire pour les mêmes raisons. Les groupes électrogènes doivent impérativement être placés à l’extérieur de l’habitation et jamais en milieu clos (cave, garage….),

n’obstruez pas les bouches d’aération.

Pensez à donner régulièrement de vos nouvelles à votre famille ou à votre voisinage, si vous êtes une personne âgée ou handicapée et si vous vivez seule.


Si vous connaissez une personne âgée et/ou isolée, pensez à prendre régulièrement de ses nouvelles.


Que faire si le froid vous atteint ?

Les basses températures, en particulier lorsqu’elles s’accompagnent de vent, peuvent provoquer des engelures superficielles, des gelures, voire une hypothermie. ·

Les engelures superficielles sont des réactions assez légères au froid. Elles ne sont généralement pas douloureuses. Elles sont marquées par une zone de peau blanche ou jaune-gris qui paraît anormalement ferme ou malléable comme de la cire avec un engourdissement des parties exposées au froid. Elles peuvent apparaître rapidement, surtout si la partie exposée est mouillée ou si le vent est fort. En cas d’apparition d’engelure superficielle, il est nécessaire de consulter son médecin. En attendant, il faut immerger la zone affectée dans de l’eau tiède (à 38°C ou moins) : la température doit être douce pour les zones non touchées par le froid. Surtout ne pas frictionner la zone atteinte, ni la masser. Cela peut aggraver la lésion. Ne pas utiliser de source de forte chaleur (lampe chauffante, feu, radiateur) pour réchauffer.

Les gelures graves surviennent lors du gel complet des tissus. En cas de survenue de gelure grave, il faut appeler les secours médicaux rapidement (15 ou 112). La peau est insensible, peut devenir bleu-noirâtre et cloquée. Ces lésions nécessitent un traitement hospitalier en soins intensifs et conduisent parfois à des amputations.

L’hypothermie : Si la température corporelle s’abaisse en dessous de 35 °C, les fonctions vitales ne sont plus efficaces. L’hypothermie est très dangereuse parce que ses symptômes apparaissent de façon si progressive que les victimes et leur entourage ne les remarquent souvent que tardivement. Les signes d’une hypothermie sont : prononciation ralentie des phrases, perte de jugement puis confusion mentale, perte de coordination des membres, sentiment de fatigue et d’intense frilosité, sensation d’engourdissement progressif et de tension musculaire et éventuellement, perte de conscience puis coma. Face à un cas d’hypothermie, appelez les secours médicaux (15 ou 112). Installer la personne à l’abri du froid et du vent. Remplacer les vêtements s’ils sont mouillés et couvrir la personne avec des couvertures. Si elle est consciente, lui donner des boissons sucrées, chaudes et non alcoolisées. Ne pas utiliser de chaleur directe, de couvertures électriques ou de bouillottes. Ne pas masser la peau.


Pour plus d'informations :

Meteofrance.fr

Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes