Les JNC : c'est quoi l'appel du 18 juin ?

Mis à jour le 17/06/2020

Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle, s’étant réfugié, à Londres lance un appel via les ondes de la radio britannique, la BBC, diffusé en France et invitant celles et ceux qui souhaitent à continuer le combat et à le rejoindre à Londres pour constituer les forces de la France libre.

La veille, le 17 juin, le Maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement français, a annoncé que le combat doit cesser, appelant les soldats français à rendre les armes.
En effet, depuis le 10 mai 1940, la France combat les troupes allemandes suite à l’offensive d’envergure lancée sur notre pays par Hitler.
La défaite est malheureusement rapide, l’armée française ayant capitulé non sans avoir vu ses soldats combattre avec courage, des Hauts de France à la Vallée du Rhône. La grande majorité des hommes est faite prisonnière.

En résumé, l’appel du 18 juin, c’est le refus de la défaite face à l’Allemagne nazie et de l’armistice voulue par Pétain et l’engagement à résister, pris par des hommes et des femmes, à côté de de Gaulle, en le rejoignant à Londres ou en agissant en France.


« Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. »

Appel du 18 juin 1940

{«  Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »

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