Étude environnementale et sanitaire sur les anciennes exploitations minières de Largentière

Mis à jour le 28/07/2022

Suite à la publication de la directive européenne sur les déchets de l’industrie extractive, le 15 mars 2006, le ministère de la Transition écologique a demandé au groupement d’intérêt public Géodéris de recenser tous les stockages de résidus des exploitations minières fermées et abandonnées sur le territoire métropolitain.

Géodéris a remis son rapport concernant l’ancienne région Rhône-Alpes le 20 juin 2013. Celui-ci comporte une analyse sommaire de chaque site minier afin d’identifier ceux qui sont les plus susceptibles de présenter des risques environnementaux et sanitaires significatifs. Pour le département de l’Ardèche, qui compte une trentaine d’anciennes mines, il a été établi que les sites les plus à risques sont ceux des anciennes concessions de Largentière et, à l'est de Privas, de Chaliac.

En ce qui concerne Largentière, une étude plus approfondie a été commandée à Géodéris par le ministère, sur un périmètre comprenant l’ensemble des travaux d’exploitation, des ouvrages médiévaux à ceux de la Société minière et métallurgique de Péñarroya.

L’étude a été conduite entre 2018 et 2021, après information des maires des communes dans lesquelles ont été effectués des prélèvements et analyses d’échantillons de sol et d’eau. Pour son élaboration, Géodéris a suivi la méthodologie dite d’interprétation de l’état des milieux décrite par le guide national sur les sites et sols pollués d’avril 2017. Elle consiste en une évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à des contaminations des sols, des eaux, des sédiments et des denrées alimentaires et vise au final à formaliser des recommandations en matière d’usage des lieux et de travaux. Elle n’a en revanche pas pour but d’expliquer l’origine de certaines situations spécifiques, notamment la présence de résidus sur des sites improbables.

Les analyses d’échantillons de sol ont porté sur les substances recherchées par les exploitants miniers (plomb, zinc et argent), mais aussi, en raison du contexte géologique, sur l’antimoine, le cuivre, l’arsenic, le cadmium et d’autres éléments atomiques susceptibles de s’y être agrégés.

Ce rapport ainsi qu'un résumé, moins technique, peuvent être téléchargés ci-dessous.

En conclusion de son étude, il est recommandé aux habitants, propriétaires et pouvoirs publics de mettre en œuvre plusieurs mesures de réduction des risques environnementaux et sanitaires sur des secteurs bien identifiés. Il s'agit en particulier de prévoir ou maintenir le recouvrement de certains sols par une couche de terre rapportée et par de la végétation, de nettoyer soigneusement fruits et légumes provenant de quelques potagers, d'informer par des panneaux les promeneurs éventuels autour de l'ancien dépôt de résidus de Montredon et d'interdire l'accès au site de mise à l'eau de canoës de la Prade, pour qu'il ne soit pas utilisé comme site de baignade. Il est également conseillé de maintenir en service la station de traitement des résurgences minières de la Ligne, même si Géodéris constate l'amélioration de la situation.

Ces recommandations sont présentées de manière plus exhaustive et détaillée au chapitre 3 du résumé.

Rapport de Géodéris Étude sanitaire et environnementale sur le secteur minier de Largentière : [Etude sanitaire et environnementale sur le
secteur minier de Largentière->https://webissimo.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20210512-rap-iem-geoderis-2020-202de-vexpurgee2_cle29b7ff.pdf]

Résumé du rapport :